Le surligneur de Jean-Vincent Voyer

"Pour le moment rien ne ressort de façon claire. Cela dit, bien entendu, quelqu'un qui indique que, au moment où l petit garçon a été tué dans le parc, il était, lui, en train de bricoler dans son garage où personne ne l'a vu, peut parfaitement mentir. Et il va falloir vérifier. Lui demander ce qu'il était en train de bricoler. Lui demander quelques preuves matérielles. Et encore...  ."
(P209)

Ce livre m'a été offert par les agents littéraires que je remercie pour cette découverte. 

L'auteur

Il ne m'a pas été possible de trouver de Biographie de cet auteur. Ce livre est son premier roman.

Résumé officiel

Dans un petit port de pêche breton, un enfant de11 ans est froidement assassiné avec un club de golf. Puis l’ancienne Mère directrice de l’école est tuée avec un lourd chandelier. Les meurtres vont continuer avec une ancienne élève de l’école retrouvée morte dans ses toilettes. Et chaque fois, laissé sur place, un mot écrit par une main enfantine… Sur la falaise, face à l’océan, on voit la grande maison de celui qui a été humilié, enfant, à cause de ses fautes orthographe, et qui a extraordinairement réussi, mais loin du port. Étrange personnage que ce haut cadre d'une société de conseil en investissement, qui pourrait bien se venger de ses blessures d'enfance. Mais il y a aussi d'autres habitants de ce petit village si tranquille, qui auraient des raisons de tuer...

L'histoire

Ici aussi, le résumé dévoile une grande part de l'intrigue. Mais ce n'est pas vraiment gênant cette fois, car l'auteur a su concocter un petit polar très bien construit, avec des personages crédibles et réfléchis. 

Les meurtres commis dans un petit village côtier entraine dans une enquête sur le passé, sur les violences faites aux enfants par des professeurs plus attentifs aux "fôtes d'aurtografes" qu'aux sentiments et aux difficultés des jeunes collégiens. Entre moqueries et réflexions acerbes, les sixièmes du collège de ce village ont appris que rien n'y ferait, ils resteraient raillés pour un s oublié, pour un accord imparfait. Surtout que le pion ferme les yeux sur les mesquineries, sur les petites vengeances des gosses... lorsque le professeur rie avec les "bons" au dépend des "mauvais", cela blesse intimement, et l'âme conserve une amertume, une douleur qui ne cherche qu'a s'exprimer. rien qui ne puisse être traité par une bonne psychothérapie ? L'auteur a choisi une autre forme de traitement, légèrement plus radical pour les victimes, certes.

J'ai beaucoup aimé la façon dont l'histoire est présentée, doucement, sans révélation miraculeuse, sans cri du policier qui tombe sur le bon candidat au crime dès la première journée et ne le lâche plus... Ici, tout est bien plus réel. Le capitaine lutte pour comprendre els motivations du criminel, un type du village, sans doute, un ancien collègien comme lui... quelqu'un qu'il connait. Et il est intéressant de suivre le raisonnement de l'auteur et de son héros dans ses recherches, ses réflexions. Bref d'avancer par tatonnement dans l'enquête et de saisir qui pourraient être les coupables.

L’enquête est elle même savamment menée, loin des artifices à la mode avec les spécialistes en tout genre. Ici, pas de véritable profileur, mais juste du bon sens et un peu de sang froid.

Quant à l'assassin, je vous laisse lire ce petit polar et vous faire votre idée...
Le style

Le style est très simple, et envouteur. Les mots sont posés avec clarté, sans recherches de longues phrases, sans excés. Et cette douceur donne un texte agréable et vite lu. Peu de métaphores, peu jeux de mots. Tout est épuré, simple, presque un langage parlé, et du coup très frais. Alors, certes, les puristes diront que cela manque un peu de ci, un peu de ça... un peu de rondeurs, mais cela aurait pris sr l'action, sur le suspens que l'auteur a su insuffler avec cette écriture délicate. Toutefois, il est vrai que l'ensemble est un peu maigre, tant en quantité qu'en qualité. Après tout, c'est un premier roman, bien mené, bien écrit, mais un premier roman. Je pense que l'auteur saura nous en faire un second un peu plus développé, car les bonnes bases sont là, manque l'ampleur. Toutefois un point m'a chagriné c'est la ponctuation que j'ai trouvé un peu lourde et redondante. Il y a foison de ... et cela devient lassant. (Je sais qu'il est difficile de corriger un habitude de ce type, mes virgules voyageuses m'ont pourri la vie)

Les lieux sont assez peu décrit, c'est partout, dans n'importe quel village un peu isolé. Les personnages le sont rapidement car cela pourrait être vous, cela pourrait être moi.

Les personnages sont dépeint simplement, et l'on apprend peu à peu à les connaitre alors qu'ils rentent tous en marge, comme secondaire. Chacun a droit a un petit passage, un chapitre, quelques lignes... et l'on se surprend à sourire face à certaines réactions très humaines, tel qu'une grimace, ou un geste. Car, c'est le sentiment général de ce livre, l'auteur a su rester humain.J'ai beaucoup aimé le personnage de Aénor-mahé.

Le temps est finalement assez rapide sans tomber dans une enquête résolue en deux jours avec la super méga idée sur super héros.
Au final 


Une découverte agréable pour ce petit polar (par la taille) et un auteur que j'aimerai suivre dans son prochain écrit. 







Equivalent en notation : 3/5

2 commentaires :

jeneen a dit…

Coucou,
alors ton billet est très attirant...mais les livres où les enfants sont victimes de quoique ce soit, je passe...(sauf Lehane, mais lui...)En tout cas, il y a de bonnes choses chez les agents littéraires.(et de moins bonnes aussi !)
bonne continuation

nanet a dit…

coucou, L'enfant de ce livre n'est jamais rencontré "vivant", si cela peut te rassurer... cela n'ôte rien à l'horreur d'une mort d'enfant mais cela évite de se lier à lui. Il devient complètement secondaire...

biz

 

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