La bibliothèque des coeurs cabossés de Katarina Bivald




Éditeur: Denoël 
Ce livre m’a été offert par les éditions Denoël dans le cadre d’un partenariat avec ce blog


Nb de pages : 496 
Série : / 
Catégorie : Contemporain avec un peu d’épistolaire





Katarina Bivald est née en 1983 en Suède.

Écrivaine, elle a travaillé dans des librairies avant de se consacrer à l’écriture.



Tout commence par les lettres que s’envoient deux femmes très différentes : Sara Lindqvist, vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, vivant à Haninge en Suède, et Amy Harris, soixante-cinq ans, vieille dame cultivée et solitaire, de Broken Wheel, dans l’Iowa. Après deux ans d’échanges et de conseils à la fois sur la littérature et sur la vie, Sara décide de rendre visite à Amy. Mais, quand elle arrive là-bas, elle apprend avec stupeur qu’Amy est morte. Elle se retrouve seule et perdue dans cette étrange petite ville américaine. Pour la première fois de sa vie, Sara se fait de vrais amis – et pas uniquement les personnages de ses romans préférés –, qui l’aident à monter une librairie avec tous les livres qu’Amy affectionnait tant. Ce sera pour Sara, et pour les habitants attachants et loufoques de Broken Wheel, une véritable renaissance. Et lorsque son visa de trois mois expire, ses nouveaux amis ont une idée géniale et complètement folle pour la faire rester à Broken Wheel…




Comme indiqué tout en haut, ce livre m’a été proposé en partenariat par les Éditions Denoël. Je les remercie pour cette belle découverte.

Lettre B de mon ABC option A


Sara, petite libraire passionnée par les livres et surtout les personnages qu’ils renferment, décide de partir rencontrer Amy, une Américaine avec laquelle elle échange des lettres et des romans.

Mais lors de son arrivée à Broken Wheel, sa vie va de surprise en surprise... et les livres restent ses meilleurs alliés.


J’ai entendu tellement de bien de ce roman, ces derniers jours, que sa lecture a été entamée avec une pointe d’envie, et la peur d’être déçue. Mais, bien rapidement, le style très sympathique de l’auteure et les nombreuses références littéraires m’ont emporté.

Le personnage principal, que l’on suit dans la majeure partie de l’histoire – puisque la narration est extérieure et suit à peu près tous les personnages – Sara, donc est une jeune libraire Suédoise partie à la rencontre d’Amy, une vieille dame tout aussi passionnée de lecture qu’elle. Leur amitié aurait dû naître, mais le destin a voulu qu’elles ne se croisent jamais physiquement. Et, c’est dans les romans d’Amy, et ses lettres que Sara va tout d’abord rechercher cette amie, puis, dans les habitants du cru.

Ici, le troc, l’échange de bons procédés, est de rigueur. L’un apporte des outils, l’autre du café. Et la vie continue, alors que l’économie du pays va à vau-l’eau. Le chômage, les difficultés financières, la déroute et ses crédits sont abordés avec simplicité, douceur. Tous ces points sont soulevés délicatement, et Katarina Bivald sort un livre complet, non seulement sur les sentiments humains face au désespoir relationnel, mais face à cette situation économique d’une bourgade sans emploi.

Les deux premiers tiers du livre sont à mon goût, bien meilleur que la fin, qui avec une histoire un peu alambiquée nous bascule dans une autre réalité de l’Amérique, avec un mariage blanc pour papier vert. J’avoue que ces passages m’ont moins inspiré. J’y ai préféré les affres de Caroline, et les déboires de George...

Toutefois, la petite étude de mœurs qui transcende le texte, avec un couple gay, un couple mixte, et un couple aussi mixte, mais par l’âge, sonne comme une volonté d’apporter les bons éléments pour que chacun y trouve son compte. Car, il est étonnant de trouver une telle diversité dans une si petite bourgade... Mais, c’est adorable, bien écrit et parfois drôle. Alors, love is all.

Je voudrais revenir sur les nombreuses citations de personnages livresques. L’auteure, sous couvert d’une héroïne passionnée, revient sur ces très nombreux livres, et sur leurs personnages particuliers. Tout y passe, du classique Austen-ien aux récents polards suédois, j’ai d’ailleurs beaucoup apprécié le passage sur les classiques que tout le monde doit avoir lu, mais qui sont franchement insipide voir illisible ! Jolie analyse. Ce qui m’a le plus marqué, c’est que je connaissais toutes les citations, tous les livres présentés. Certes, cela dénote un choix évident de ne prendre que des best-sellers... et j’ai noté deux livres, que je n’ai pas encore pris la peine de lire, mais qui présentés par Sara, donnent envie d’être parcourus. Bon, nos auteurs français sont un peu oubliés, on ne se vexera pas, après tout, l’auteure est suédoise et l’histoire se passe aux States.

Côté descriptif, le livre est charmant. La nature entourant Broken Wheel n’a rien d’enjôleur – du maïs et... du maïs –, du coup, ce sont ces baraques désuètes, fatiguées qui sont dépeintes (oui, facile).  Du coup, ce sont surtout les âmes, les sentiments qui sont primordiaux et c'est bien mieux.


Sara est ravissante et passionnante. Petit rat de librairie, plongée à tout moment de sa vie dans les livres qu'elle affectionne, au point de les lire et relire, elle s'avère être un brin asocial. Se qualifiant elle même de banale physiquement, on la découvrira assez jolie, dans les yeux de Tom.

Amy n'existe que par les autres, son décès en début de livre rendant les interactions avec elle difficiles. Toutefois, ses lettres, présentes dans le roman, et les souvenirs des habitants du village en font un personnage primordial et fondateur.

Je passe rapidement sur les autres, qui sont parfois un peu caricaturaux, surtout Andy, pour m'arrêter sur George qui a su me toucher par son désespoir. Il est celui que Sara va le plus aider, finalement, même sans s'en rendre compte.

Quant à Tom... le livre vaut le détour en serait-ce que pour ce beau brun ténébreux...


Trois mois de visa pour un roman, pour une histoire d'amour, pour créer une librairie où l'on échange plus que l'on ne vend... et un village pommé au beau milieu de l'Amérique profonde, là où l'on danse Country avec un Stetson sur la tête.


Les mots pour : Style, sujet, personnages, apport et citation livresques

Les mots contre : le dernier tiers, avec le mariage...

Notation :

Style (sur 5) 4 Intrigue (sur 4) 3,5 Personnages principaux (sur 3) 2,5
Style 1,5 Crédibilité 1,5 Personnages secondaires (sur 1) 1
Narration 1,5 Action 1
Description 1 Violence/tendresse 1 Temps et espace (sur 2) 2
Sensation générale (sur 3) 2,5 Rythme général (sur 2) 1,5 Total (sur 20) 17



Un petit bémol pour la troisième partie, qui explique à lui seul la note de 17... alors que le début était juste parfait.

4 commentaires :

Léa Touch Book a dit…

J'ai vraiment adoré ce livre, c'est un roman-doudou comme on les aime :)

stephanie-plaisir de lire a dit…

je vais attendre patiemment sa sortie poche, mais je sais qu'il finira dans ma biblio !

Ramettes a dit…

C'est vrai que la fin est un peu rocambolesque mais bon il fallait bien qu'elle trouve une façon de la faire rester ! J'ai beaucoup aimé mais il me manquait un petit quelque chose pour que ce soit un coup de coeur, je n'ai pas su déterminer.

nanet a dit…

Ah, je suis contente que tu mettes un bémol, toi aussi. Effectivement, c'st un très bon roman, mais pas de coup de coeur, pour justement ce petit rien, que j'identifie, perso ^^

Bises

 

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