l'accompagnatrice de Nina Berberova

" Si seulement j'avais pu régler mes comptes autrement - l'attaquer ouvertement, lui prendre Ber peut-être, faire que sa voix palisse à côté de mon jeu, que près de moi elle n'existe pas, ne serait-ce que pour une seule personne. Mais je n'avais rien. Je devais me venger brutalement."
(P122)


L'auteur

Nina Berberova (en russe : Нина Николаевна Берберова), est née en 1901 en Russie et est décédée en  1993 aux 2tats-unis.

Écrivaine et poétesse russe, elle est partie de Russie en 1922 lors de l’expulsion de l'intelligentsia, et s'est finalement installée aux états unis.

Résumé officiel

La foule attend, avide, suspendue aux lèvres de Maria Nikolaevna. Derrière la cantatrice se tient son accompagnatrice. Sous les feux de la rampe, être dans l'ombre de Maria Nikolaevna lui permet d'entrevoir et d'identifier avec acuité et lucidité tout ce dont elle n'aura jamais que quelques miettes. Sans avenir, sans autre passé qu'une vague enfance dans la ville de N., sans autre nom que son diminutif, Sonetchka traîne son anonymat et son vide sentimental en retrait de Maria Nikolaevna. Être misérable auquel personne ne prête attention, hormis peut-être celle qu'elle désire ardemment blesser, elle souffre dans l'ombre. 

Sur fond de révolution, présente en creux dans les bouleversements des habitudes de la haute société pétersbourgeoise, L'Accompagnatrice évoque, avec concision et efficacité, les oscillations d'un esprit mesquin entre la haine et l'amour. Et c'est aussi parce que le lecteur comprend que ce n'est ni par ambition ni par méchanceté, mais à cause d'un manque d'amour immense, que Sonetchka jalouse la beauté et le bonheur, qu'il la plaint plus qu'il ne la méprise. 

L'histoire


Ce livre conte l'histoire de Sonetchka, jeune femme russe dans les années 1920,qui va accepter de devenir l'accompagnatrice d'une chanteuse, Maria Nikolaevna, ce qui revient à dire qu'elle va jouer du piano pour elle tant lors des entrainement vocaux que lors des concerts de cette dernière. Venant d'un milieu assez pauvre, elle va aussi se retrouver chez des gens riches, et qui ne font pas vraiment attention à l'argent, ce qui va la dérouter. Fille du peuple, elle va juger ces êtres assez immoraux, et se posera de nombreuses questions.

A travers l'histoire de cette jeune femme, l'auteur nous montre la société Russe du début du siècle dernier, avec les affres de la faim, du froid, de la misère. Nina Berberova nous dresse un portrait un peu cruel de cette demoiselle qui se veut tour à tour jalouse de la beauté de Maria, de ses robes, des repas copieux... mais aussi démontrer une moralité face aux relations particulières qu'entretiens Maria avec certains hommes. On comprend peu à peu que la chanteuse plait, mais qu'elle n'a pas trahit son époux, sauf dans son coeur. Toutefois l'auteure nous emmène dans le monde des pensées, parfois cruelles et amères. Ce genre de pensée que l'on peut avoir, parfois mais que l'on ose pas avouer...

Et Sonetchka va nous dévoiler au fur des mots une rancœur, une haine violente. Elle ira jusqu'à suivre Maria et manquera de dévoiler à son époux les après-midi en compagnie d'un amant de coeur.



J'avoue que si ce livre avait été plus long, je ne l'aurais sûrement pas terminé d'autant que la plume un peu précieuse m'a dérangée... N'étant pas d'un naturel jaloux, j'ai pourtant trouvé intéressant de voir comment fonctionnait l'héroïne. Mais cela s'arrête là et cela ne suffit pas à sauver, à mes yeux, ce livre. Heureusement l'étude sociale et économique de cette partie de l'histoire donne un peu de crédit et de poids à l'ensemble.

Le style

C'est ce style un peu ampoulé, un peu surfait qui m'a le plus gêné dans cette œuvre. Les mots ne coulent pas.Ils sont censé être l'oeuvre d'une jeune femme qui les a glissé dans un cahier d'écolière, puis oublié. L'auteur écrit tout à la première personne et cette narration intérieure e m'a pas convaincue. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le rôle de Sonetchka

Les personnages sont dépeint avec aigreur. Cela manque d'amour et de compassion. LA jeuen femme est aigrie et cela se ressent à travers ses descriptions, ses ressentis. Les hommes sont donc tous ivrognes, bedonnants et laids. Les femmes pas mieux loties... sauf Maria qui est belle, talentueuse mais finalement vicieuse ! Et un jeune homme trop vite passé dont reste des souvenirs angéliques.

Le temps s'écoule sur une année avec un retour sur l'enfance de Sonetchka.

Au final 



Bref, un livre vite lu, mais qui ne restera pas dans mes annales... 

4 commentaires :

rencontre femme russe a dit…

Très bien ce petit blog. Voilà un blog comme je les aime. Pourquoi ne suis-je pas tombée sur vous plus tôt. En tout cas continuez parce que c'est exactement les infos et le style d'articles que j'aime. En plus c'est joli et on voit que vous y mettez le coeur ! Bravo.

nanet a dit…

Merci ^^ j'espère que vous trouverez d'autres articles plaisants. Biz, nanet

marmeline a dit…

Pour le concours 2 ans : ce billet est le 5e du genre "Nouvelles et recueils de nouvelles". Je n'ai pas repéré d'autre histoire courte sous un autre libellé, j'espère qu'il n'y a pas de piège :-)

Femmes russes a dit…

cela donne envie d'en savoir plus

 

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