Récits du Vieux Royaume de Jean-Philippe Jaworski [série]




Éditeur : Folio SF - Nb de pages : 488
Série : Récits du Vieux Royaume
Catégorie : Fantasy




Jean-Philippe Jaworski est né en 1969.

Ecrivain français de fantasy, il est également l'auteur de plusieurs jeux de rôles (Tiers Âge, Te deum pour un massacre) et professeur de lettres modernes dans un Lycée. En 2013 il publie Même pas mort, premier tome d'une trilogie intitulée Rois du monde se déroulant chez les Celtes, et notamment les Bituriges.



Né du rêve d'un conquérant, le Vieux Royaume n'est plus que le souvenir de sa grandeur passée... Une poussière de fiefs, de bourgs et de cités a fleuri parmi ses ruines, une société féodale et chamarrée où des héros nobles ou humbles, brutaux ou érudits, se dressent contre leur destin. Ainsi Benvenuto l'assassin trempe dans un complot dont il risque d'être la première victime, Aedan le chevalier défend l'honneur des dames, Cecht le guerrier affronte ses fantômes au milieu des tueries... Ils plongent dans les intrigues, les cultes et les guerres du Vieux Royaume. Et dans ses mystères, dont les clefs se nichent au plus profond du cœur humain...



Les récits du vieux royaumes se décomposent en deux tomes :

Récits du Vieux Royaume, tome 1 : Janua Vera
Récits du Vieux Royaume, tome 2 : Gagner la guerre (publié en premier)




Ce livre fait partie du Baby SF Fantasy 2014... et comme j'aime bien découvrir les livres plébiscité par les lecteurs de fantasy, surtout s'ils sont classés dans les "meilleurs" du moment, je n pouvais passer à côté sans le lire.

Il entre aussi dans le challenge ABC de l'imaginaire 2014.


C'est un recueil de huit nouvelles, je ne peux donc pas décrire ici une histoire !

Toutefois, ces nouvelles se déroulent dans un monde médiéval, avec de preux chevaliers, et un brin de cette magie qui fait de la fantasy un univers si mystérieusement apprécié.

Les huit nouvelles sont : Janua Vera ; Mauvaise donne ; Le service des dames ; Une offrande très précieuse ; Le conte de Suzelle ; Jour de guigne ; Un amour dévorant ; Le confident.


Je lis régulièrement des recueil de nouvelles, mais j’aime bien savoir Avant de commencer un livre qu’il est, justement, un recueil ! Ce n’était pas le cas avec celui-ci, et j’ai donc eu une sorte de déception en comprenant, à la fin du deuxième texte, que la suite ne reprendrait pas les aventures de Benvenuto.

Légère déception, vite dépassée par la qualité de l’écriture. Car, c’est vraiment ce que je retiendrai de l’ensemble, la plume magique et efficace de cet auteur. Que ce soit dans des scènes de combats (Mauvaise Donne, Le service des dames, Une offrande…) ou dans un style humoristique (Jour de Guigne), dans de la description de la vie de tous les jours (Le Conte de Suzelle, Un amour déchirant, …) ou en apportant un brin de magie, les textes de Jaworski sont hyper bien écrits et emportent le lecteur, mots après mots.

Alors, bien sûr, suivant les thèmes évoqués, les sujets, certaines nouvelles m’ont plus plu que d’autres, et si je devais les « classer » par ordre de préférence, je dirais que le Conte de Suzelle, par sa douceur et la magie fine qu’il dévoile m’a charmé, suivi de Mauvaise Donne et de Jour de Guigne. Je vais les présenter une à une, ce sera bien plus parlant.

— Janua Vera, ou l’histoire d’un Dieu-Roi, m’a laissée pantoise tout en m’intriguant. Paradoxal ? Oui. J’ai apprécié le style très ampoulé et soutenu de ce premier texte, que j’imaginais prologue du reste, et qui a su titiller ma curiosité sur certaines questions. Mais l’intrigue même de cette nouvelle n’a pas su m’emporter.

— Mauvaise donne : La plus longue des nouvelles, reprenant la vie d’un assassin. Narrée à la première personne, jonglant entre humour, combat épique et réflexions politiques, cette intrigue savoureuse m’a emporté et ravi. Déçue, à la fin, de voir que la suite n’était pas présente, je suis contente de savoir que je pourrais retrouver ce personnage et ses aventures dans le roman Gagner la Guerre.

— Le service des dames : Que dire ? j’ai posé le livre, à ce moment-là, étonnée de tomber dans un monde médiéval avec un preux chevalier… alors que je quittais une ville, certes médiévale, mais un brin plus « moderne ». C’est là que j’ai effectué quelques recherches et compris que ce livre était un recueil de nouvelles, avec, comme point commun, un monde, un Vieux royaume. Une fois cette donnée acquise, j’ai repris ce texte et j’ai apprécié le style sans succomber au charme désuet de cet Ædan, chevalier respectueux de sa parole, au point de mettre l’honneur devant la réflexion. Même si, la dernière phrase du texte donne une tournure amusante à l’ensemble.

— Une offrande très précieuse : histoire bizarre d’un guerrier en quête de rédemption et surtout d’oublie. Pas la meilleure, pas inintéressante non plus.

— Le conte de Suzelle : très belle histoire. Une vie de paysanne, avec son lot de tristesse de vie et de morts, dans un monde en guerre, avec un brin de magie, de charme, de petit rien qui fait d’un conte sombre, une belle nouvelle. On flirte là avec les êtres fabuleux, mystiques — Elfe ou autre créature immortelle —, et qui en une phrase explique la douloureuse attente de la pauvre Suzelle. Très beau texte, que je relirais sûrement.

— Jour de Guigne, et l’humour en Fantasy. Joli texte qui m’a bien amusé et seul pour lequel je ferais une citation : J’ai bien aimé, aussi la disposition de ce texte, qui suit le très mélancolique conte de Suzelle. C’est frais, dynamique tout en retraçant la vie en ville à l’époque médiévale. Là aussi un bel apport de magie.

— Un amour dévorant : J’ai un peu moins apprécié cette intrigue, même si la description des Appeleurs est captivante. Des fantômes, du fantastique, de l’angoisse… je n’avais pas vraiment envie de ça, je crois, à ce moment-là, j’ai donc lu ce texte avec moins d’entrain. La plume de l’auteur reste superbe.

— Le confident nous apporte de nombreux éléments sur ce monde, sur la religion particulière du culte du Desséché. Toutefois, je n’ai pas accroché à ce long monologue, très sombre.


L'ensemble de ces textes se déroule dans un monde médiéval. Les apports sur les vêtements, sur les us et coutumes, bien que légèrement agrémentés de magie pour certaines nouvelles, démontrent une grande recherche, et donnent à ce texte un goût savoureux.

Le temps, quant à lui, varie d'une nouvelle à l'autre, de l'histoire d'une vie a quelques heures.


Les mots pour : belle étude médiévale, style très travaillé, intrigues, humour.

Les mots contre : quelques nouvelles moins intéressantes.

Notation : 15/20



De très bonnes nouvelles, et d'autres en retrait, portées par un style incroyable et une grande qualité dans les apports historiques. On sent que l'auteur a effectué des recherches et su magnifier le tout en quelques intrigues savoureuses. Des bémols sur les sujets, pas sur la forme.

1 commentaires :

Walpurgis a dit…

Ce billet reflète parfaitement ce que j'ai ressenti : une belle écriture mais un intérêt changeant selon les nouvelles.
Par contre, Mauvaise Donne m'a pas mal ennuyé, trop en longueur pour moi. Je pense lire le 2e tome tout de même même s'il est avec Benvenuto car il semble avoir eu une vie intéressante.

 

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