Guinevere, la dame blanche de Jean-Louis Fetjaine




Éditeur : Fleuve Editoins — Nb de pages : 348
Série : / 
Catégorie : Univers Fantastique — roman Historique



Jean-Louis Fetjaine, de son vrai nom Festjens, est né en 1956, en France.

Diplômé de philosophie et d'histoire médiévale. Journaliste, puis éditeur depuis 1985, il est l'auteur de nombreux ouvrages d'humour ou destinés aux enfants (Au pays des fées ou L'elfe du Père Noël entre autres…)

Avec le succès de sa « Trilogie des elfes », il s'est naturellement imposé comme l'un des principaux représentants de la fantasy en France et a remporté le Prix du meilleur roman de fantasy.

Ses écrits ont dévié par la suite vers des romans teintés d’histoire avec la Saga de Merlin, où se découvre toute une part de vérité… cachée sous un texte magnifiquement romancé, puis vers des romans sur fond historiques : Les reines Pourpres.


Lorsque Arthur épouse Guinevere de Carmelide, le royaume de Camelot semble retrouver un de l'éclat ancien, du temps de l'alliance entre les elfes et les hommes. Merlin met cependant le roi en garde : la beauté et l'apparente fragilité de la jeune reine cachent une nature bien plus effrayante, dont son nom véritable, Gwenwyffar, « Blanc Fantôme » est le sombre présage. Alors que des armées de monstres, qu'on croyait vaincues à jamais, se répandent de nouveau sur les terres des hommes, Camelot s'enfonce peu à peu dans la guerre, les complots et les trahisons. Entre la Dame Blanche et le mage d'Arthur, un combat s'engage pour la survie du royaume.



Sans être lié à une série, ce livre vient après les sagas des Elfes :
La trilogie des elfes (en trois tomes)
Les Chroniques des Elfes (en trois tomes)




Ce livre m'a été offert par Un chocolat dans mon roman, dans le cadre d'un swap, avec comme proposition une lecture commune pour le 20 juin. Je n'ai pas pu tenir cet engagement, suite à quelques déboires professionnels, mais j'ai à peine deux jours de retard... 

Voici les chroniques d'Achille et d'Unchco



Ce roman revisite l'histoire d'Arthur... et de Guenièvre, ici nommée de son véritable nom : Guinevere.


La narration, le ton, les apports historiques, et Merlin, que je retrouve avec plaisir, auraient dû faire de ce roman un coup de cœur. Mais, force est de constater que j'ai mis plusieurs jours à le lire, me laissant entraîner vers d'autres activités, ce qui dénote un certain manque d'intérêt.

Pourtant, j'y a trouvé de très bons passages, avec une plume toujours aussi agréable et surtout ces nombreuses petites informations historiques venant agrémenter l'intrigue, comme les repas, les tenues, les armes, et même ces us de combats médiévaux. Fetjaine, comme dans ces autres romans amène un savoir fabuleux, qu'il mêle astucieusement aux vécus des personnages fantastiques. C'est l'une des raisons qui me font tant apprécier ces livres.

Comme dans les autres sagas des Elfes, j'ai trouvé sympathique cette réécriture, avec un Merlin au sang mêlé, avec la belle Lliane, avec ses sujets noirs et ces sorciers aux pouvoirs troublants. J'ai retrouvé Lancelot, Arthur — bien que je l'ai moins apprécié ici — et l'adorable Rhiannon (Morgane)...
« Lliane demeura ainsi un long moment, invisible sous la surface des eaux, son bras seul émergeant, tendu, brandissant l'arme, le temps que Girflet puisse graver à jamais cette vision dans sa mémoire. Puis, lentement, elle se laissa couler, et l'Épée disparut. » (348)
Mais ici, l'intrigue seule vient s'opposer à tous ces éléments très positifs. Je n'ai pas du tout accroché avec cette Guinevere ! Elle m'a dérangé, d'un bout à l'autre, et la fin m'a laissé perplexe. Le sous-titre est très évocateur, j'avais donc l'intuition de ce que nous dévoile la fin. Et même si le talent de conteur, l'enchevêtrement des chapitres, la boucle globale du texte nous entraînent loin de cette évidence, j'ai tiqué à quelques reprises et je ne suis par parvenue à m'imprégner de ce fantastique-là.

Je terminerai par les citations du livre La mort du Roi Arthur (traduit par David F Hut) et que Jean-Louis Fetjaine a modernisée. Il emprunte à ce texte quelques dialogues, qu'il imbrique dans son intrigue, ce qui démontre, non seulement une grande recherche, mais une volonté de coller à l'histoire originelle.

Ici, l'auteur nous donné une version plus aisée à lire, avec des mots certes, un peu plus moderne, mais restant assez soutenus. J'avoue que j'aurais eu du mal avec un langage médiéval ! (et je ne ferai donc pas l'acquisition de ce livre...)

Enfin, tout au long du texte, des annotations viennent préciser des détails historiques, ou expliciter quelques mots inusités.


J'ai été lésée dans mon adoration de Merlin ! Il est tellement présent dans les tomes de la saga des Elfes, que je voir si peu, dans ce roman m'a troublé. Mais, les passages où il paraît sont extraordinaires, et il reste mon chouchou, c'est homme-enfant.

Comme évoqué un peu plus haut, je n'ai pas été convaincue par Arthur, trop effacé, qui subit son épouse et l'influence de sa demi-sœur, sans parvenir à s'imposer.

Lancelot aussi perd ses plumes, et c'est un peu regrettable.

Du coup, les femmes sont mises en exergue, mais elles n'ont pas su me plaire, et seule Lliane garde sa belle droiture, sa magie. Car ni Morgause, ni Guinevère n'ont pu m'emporter dans leur sorcellerie, me laisser imaginer leur pouvoir.


Le livre termine là où il débute, et se découpe en courts chapitres. On suit l'histoire, déjà tant et tant connue, d'Arthur, Lancelot et Guinevère, depuis le mariage à la mort du Roi.

Le tout se déroule à Camelot, puis en pays de Logres (Londres).


Les mots pour : Apports historiques, Style, Merlin

Les mots contre : Arthur, Guinevere

Notation : 16/20



Un peu déçue par cette version, même si la prose de Fetjaine reste convaincante et ses apports d'historien passionnants.

2 commentaires :

Mypianocanta a dit…

Ahaha je ris ! (et je m'explique : Guenièvre est un des rares personnages que j'ai toujours détesté, alors quand tu dis qu'elle t'a dérangée…)
Sinon, entre ton avis et celui de choco, j'ai vraiment envie de me lancer dans Fetjaine :)

Et si ça peut te donner envie, la collection Lettres Gothiques du Livre de Poche est juste géniale car elle présente les textes originaux et une "traduction" moderne en parallèle ligne pour ligne : c'est passionnant à lire ! (et puis ça donne plein de X - Anonyme ;) )

Walpurgis a dit…

Toujours aussi bien argumenté et malgré tes bémols, j'ai très envie de lire cet ouvrage grâce à ta note finale et aux points positifs. Merci Nanet !

 

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